COTONOU, BÉNIN – Dans une longue vidéo publiée sur ses réseaux sociaux le 21 septembre 2025, le militant panafricaniste Kémi Séba a vivement dénoncé une série d’enlèvements de civils survenus à Kalalé, une commune du nord du Bénin proche de la frontière nigériane. Il accuse le gouvernement du président Patrice Talon de “silence assourdissant et lâche” face à ces événements, tout en le qualifiant de “champion du kidnapping politique”.
S’appuyant sur des articles de presse et des témoignages, Kémi Séba affirme que le gouvernement béninois est illégitime pour condamner ces enlèvements, car il pratiquerait lui-même l’enlèvement d’opposants politiques. Il cite plusieurs cas, dont ceux de Steve Amoussou, Chadrack Houngnibo et du général Louis Philippe Houndégnon, qui auraient été “kidnappés par le gouvernement”.
L’activiste allègue également que le pouvoir en place est trop occupé à préparer la succession de Patrice Talon pour se soucier de la sécurité des citoyens. Il accuse le président d’organiser un “cirque” électoral visant à installer son dauphin désigné, le ministre Romuald Wadagni, afin d’assurer un “troisième mandat déguisé” et de se protéger contre d’éventuelles poursuites pour “détournements de fonds”.
Introduisant le concept de “Mentalité Népal” (en référence à des images d’insurrection au Népal datées du 9 septembre 2025 qu’il diffuse), Kémi Séba conclut par un appel à une prise de conscience au sein du peuple et de l’armée béninoise, suggérant qu’un soulèvement contre le “clan Talon” est inévitable. La vidéo a généré des dizaines de milliers de vues en quelques heures, témoignant de l’écho de son discours.