POINTE-À-PITRE, le 19 septembre 2025 – Lors de l’émission “Parlons Vrai” sur RCI, le préfet de la Guadeloupe, Thierry Devimeux, a exposé ses priorités pour le territoire, abordant sans détour les sujets les plus critiques : l’insécurité, la crise de l’eau, la santé, les sargasses et la vie chère.

Une double stratégie pour la sécurité

Face aux inquiétudes liées à l’instabilité politique nationale, le préfet s’est montré catégorique : les renforts de sécurité annoncés sont “actés” et leur déploiement se poursuit. Il a détaillé une stratégie à deux volets. Le premier vise à lutter contre la délinquance locale avec des moyens déjà en place, comme des effectifs de police supplémentaires pour l’Office anti-stupéfiants (OFAST) et un escadron de gendarmerie mobile rendu permanent sur l’île. Le second volet cible le narcotrafic international avec une intensification des moyens maritimes. Le préfet a confirmé que le renforcement des patrouilles en mer est “déjà une réalité” et que les décisions sont prises pour l’acquisition de radars et de drones, dont le cahier des charges est en cours de finalisation.

Crise de l’eau : un constat “triste” et des chiffres chocs

Se disant “triste pour les Guadeloupéens”, Thierry Devimeux a illustré l’ampleur du problème des fuites du réseau : sur 100 litres d’eau captés, seuls 30 arrivent au robinet et à peine 16 sont facturés et payés. Il a rappelé l’investissement massif de l’État (105 millions d’euros depuis 4 ans) mais a souligné la complexité d’une situation qui “bloque partout”, nécessitant des réformes structurelles au sein du syndicat de gestion, en plus des investissements.

Santé : le nouveau CHU ouvrira début 2026

Le préfet a apporté une nouvelle très attendue en annonçant que le nouveau CHU, un “très bel hôpital” de 700 lits financé à 100% par l’État (700 millions d’euros), verrait le transfert des malades s’opérer au tout début de l’année 2026. Il a souligné que cet équipement aura un rayonnement sur toute la Caraïbe.

Le préfet a également évoqué la lutte contre les sargasses, un combat complexe mené par l’État aux côtés des communes, et la question de la vie chère, mentionnant la signature imminente du bouclier qualité-prix pour 2025 tout en reconnaissant son impact “plus psychologique que réel”.

Source : Interview intégrale du préfet Thierry Devimeux dans l’émission ‘Parlons Vrai’ sur RCI, 17 septembre 2025

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